Invitée d’un plateau télé pour débriefer sa victoire au deuxième tour du tournoi de Charleston, la Niçoise s’est emporté contre la ministre des Sports après avoir appris le report de Roland Garros.
Invitée d’un plateau télé après sa belle victoire au deuxième tour du tournoi WTA 500 de Charleston contre Elise Mertens (7-5, 6-3), Alizé Cornet a appris avec stupéfaction le report du tournoi d’Auteuil, décalé finalement d’une semaine. Interrogée à ce propos sur Tennis Channel, la Niçoise est d’abord tombée des nues « oh, non, je ne savais pas » avant de descendre l’action menée par la Ministre des Sports, Roxana Maracineanu.
« Ça reste entre nous, mais notre ministre des Sports est une calamité. Je n’ai rien contre elle, mais elle ne prend que des mauvaises décisions. C’est comme si elle s’en moquait… » La 57ème mondiale s’est ensuite recentrée sur le sujet pour évoquer le tournoi d’Auteuil qui se déroulera finalement du 30 mai au 13 juin. « C’est une décision assez égoïste. Le calendrier va en souffrir. Je comprends que ce ne sont pas des temps faciles pour le tournoi, mais on doit penser aux joueurs et au calendrier, notamment tous les tournois impliqués. »
Cornet déconnectée des réalités ?
Les propos de la 57ème joueuse mondiale peuvent heurter, surtout en ces temps difficiles où de nombreux français sont confrontés à une épidémie dévastatrice. Et ce n’est pas la première fois que Cornet fait une sortie fracassante sur les mesures sanitaires et leurs conséquences. Lors du dernier Open d’Australie en janvier dernier, elle avait vivement critiqué l’organisation du Grand Chelem, qui prévoyait l’isolement de nombreux joueuses et joueurs à leur arrivée à Melbourne. « Je pense juste que ces mesures ne sont pas faites pour organiser un événement international de tennis » avait-t-elle lâché sur Twitter, avant d’être l’objet de nombreuses critiques, de supprimer son Tweet, et de se fendre en excuse le jour d’après.
« Même dans l’un des sports les mieux rémunérés du monde, les temps sont durs »
Pour rappel, Alizé Cornet a récemment fait l’actualité après avoir perçu une subvention de 25 000 euros de la part de la Mairie de Nice. Pointée du doigt par l’opposition de la ville, estimant qu’une sportive de sa catégorie n’avait pas nécesseraiement besoin de percevoir une telle somme, la joueuse de tennis avait répondu aux élus locaux dans une tribune offerte par Nice-Matin. Et là-aussi, les propos de Cornet peuvent heurter la sensibilité des Français qui subissent de plein fouet la crise sanitaire.
« À cause du Covid, et comme dans beaucoup de domaines professionnels, nos »prize money » sur les tournois ont subi cette année une importante baisse, celle-ci survenant juste après une inactivité de six mois l’année dernière, toujours due au Covid, écrit-elle. Même dans l’un des sports les mieux rémunérés du monde, les temps sont durs. Je n’ai donc en aucun cas besoin de justifier le soutien que m’apportent Christian Estrosi et la ville de Nice et pourtant, du fait de vos accusations, je suis dans l’obligation de le faire. […] Je ne suis pas la bonne cible de votre indignation. Je vous conseille par conséquent de mener des combats qui en valent vraiment la peine. »
Photo à la Une : (@AFP/Ben Stall)