Le 15 août 2004, Laura Manaudou est entrée dans l’histoire du sport français. À seulement 17 ans, la protégée de Philippe Lucas a remporté la médaille d’or olympique sur le 400 m nage libre. La première pour la natation féminine.
Seulement Jean Boiteux (en 1952 à Helsinki) avait réussi à atteindre l’olympe jusqu’à cette finale du 400 m nage libre des Jeux olympique d’Athènes. Laure Manaudou rêvait de rejoindre le panthéon, de glaner l’or olympique, et elle l’a fait. Deux mois après son triplé aux championnats d’Europe en mai 2004 (100 m dos, 400 m nage libre, relais 4×100 m quatre nages), la gamine de 17 ans faisait son entrée en lice dans la compétition. Une première journée de folie l’attendait : meilleur temps des séries du 100 m dos en début de matinée (1’01’’27), meilleur temps des séries du 400 m (4’06’’76, soit 1’14 de mieux que son propre record de France). Une chose est sûre, la nageuse a bien préparé ces JO. Elle confirme, en fin d’après-midi, où elle a claqué le deuxième temps des demi-finales sur le dos avant de disputer sa toute première finale.
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Avec la manière
Elle allait connaître sa première finale, comme son entraîneur Philippe Lucas novice à cette époque. Mais le plan était simple : Manaudou devant, les autres derrière ! Ça a été respecté. La jeune nageuse a pris les commandes dès le début de la course. Elle est partie sur des bases complétement folles et passe à la mi-course à 76 centièmes du record du monde (1988) de Janet Evans. Même si elle avait fini par ralentir, personne n’avait pu l’effrayer. À l’arrivée, elle a battu le record d’Europe de l’Allemande Mohring (1989). Derrière la Polonaise Jedrzejczak (4’5’’84) a pris la deuxième place et l’Américaine Sandeno (4’6’’19) après un gros finish souffle la troisième place à la Roumaine Potec (4e). Laure Manaudou a ôté son bonnet et salué la foule avant de gratter deux autres médailles olympiques : l’argent aux 100 m dos et le bronze sur le 800 m. Une reine est née, le 15 août 2004.
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