Sport extrême cycliste combinant vélo et motocross, le BMX fait partie des disciplines les plus spectaculaires et techniques des Jeux Olympiques. La rédaction du Sport au Féminin vous propose de mettre un pied sur les pistes de bicross.
Steven Spielberg l’a mis à l’honneur dans E.T l’extra-terrestre. Le BMX (Bicycle motocross) reste pourtant un sport dont seuls les passionnés connaissent les termes et les règles. Entre figures et vitesse, l’activité demande une mobilisation complète du corps des pilotes, qu’ils soient des hommes ou des femmes.
Inspiré d’idoles américaines
Même si le BMX propose des similitudes avec le cyclisme, c’est bien du motocross qu’il puise ses racines. Et plus précisément des Etats-Unis. A l’aube des années 70, les enfants souhaitaient effectuer des figures avec leurs vélos pour imiter des cascadeurs. Ils ont donc créé des courses de vélos, sur des pistes construites par leurs soins, tout en utilisant des protections de motocross. La discipline est arrivée en 1978 en Europe.
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Le sport est rapidement régulé avec l’apparition de la Fédération internationale de BMX (créée en 1981) et les Championnats du monde en 1982. Au final, malgré son héritage de la motocross, la discipline semble plus tenir du cyclisme – puisque des courses sont principalement organisées. C’est ainsi que le BMX « race », de course, devient olympique aux Jeux de Pékin (2008). Le BMX « freestyle park » a quant à lui été programmé aux Jeux de la jeunesse (2018) et le sera cet été aux Jeux de Tokyo.
Race vs Freestyle
Les riders, ou pilotes, peuvent concourir aux « races » (courses en anglais), ou faire du « freestyle ». D’un côté, il est question de vitesse, de l’autre de figures. La pratique la plus courante est la race. Elle s’effectue sur une piste de bicross, en terre battue de 200 à 400 m, jonchée de bosses (10 à 30) et de virages. Chaque bosse possède une particularité. C’est pour cela que le sport demande une certaine technicité. Si les pilotes veulent passer une bosse simple par exemple, ils se mettent sur leur roue arrière pour le faire. Mais durant le parcours, ils peuvent être amenés à passer plusieurs bosses rapprochées. L’adaptabilité est donc une autre caractéristique du BMX.
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Le Freestyle est une discipline permettant aux pilotes d’effectuer des figures. La première Coupe de France de freestyle s’est déroulée en 3 manches en 2017, après son intégration au sein de la Fédération. Au sein même du freestyle, on retrouve plusieurs disciplines telles que le flat (figures exclusivement sur un sol plat), le park (figures sur des aires de skatepark), le street (figures dans la rue avec du mobilier urbain), la vert’ (figures sur une rampe d’halfpipe), le dirt (figures sur des bosses en terre) et le trail (figures sur un champ de bosses dans une forêt ou sur un terrain vague). Toutes comptent un grand nombre de figures qui leur sont propres.
Le déroulement d’une course et les championnes de BMX
Les courses ressemblent à des sprints. Lancés sur une piste, les pilotes doivent s’élancer le plus vite possible tout en réalisant un départ parfait. En général, le rider qui ne fait pas de faute sur son parcours et qui est bien parti, remporte la course. Seuls 8 pilotes s’affrontent sur une même piste.

Il existe 15 catégories d’âge dans le BMX. Généralement, les filles et les garçons sont séparés. Sauf quand il n’y a pas assez de pilotes pour organiser une course. Mais si le nombre de participants est supérieur à 8 dans une catégorie, les pilotes suivent 3 manches qualificatives, puis passent aux huitièmes, quarts, demi-finales et à la finale. Pour espérer passer d’étape en étape jusqu’au sommet, il faut arriver parmi les 4 premiers de chaque manche.
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Aux Jeux de Tokyo, la favorite pour remporter l’or au freestyle est l’Américaine Hannah Roberts (première femme a avoir réalisé un tailwhip 360° en compétition). Côté Françaises, Anne-Caroline Chausson et Laëtitia Le Corguillé sont médaillées d’or et d’argent en racing aux JO de Pékin. La championne de France de BMX Freestyle Park est Magalie Pottier (2019). Elle est aussi détentrice de quatre médailles d’or en Championnats du monde de BMX racing. Le dernier stage collectif olympique femmes de la Fédération française de cyclisme (mars 2021) a réuni Axelle Etienne, Camille Maire et Manon Valentino.
Axelle Etienne, rideuse
« Le BMX est un sport extrême et assez exigeant, il y a aussi le facteur blessure qui peut empêcher de faire des résultats. Il ne faut rien lâcher, il faut être fort mentalement car c’est un sport qui est très court, qui ne dure que quelques secondes donc il faut vraiment être explosif, être prêt.
Axelle Etienne pour Ô Magazine le 27 juin 2020
Le BMX Race féminin progresse d’année en année, personnellement moi je n’ai jamais ressenti de discrimination par rapport au fait que je sois une fille dans le BMX donc c’est une bonne chose. Je trouve aussi que c’est assez valorisé comme sport féminin, il y a un réel équilibre entre les garçons et les filles. Par exemple on a quasiment la même visibilité dans les médias, les mêmes primes… »
Photo à la Une : (@FFcyclisme)
Un commentaire
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