À 24 ans, Mathilde Cournil et Loriane Lamour continuent de gravir les échelons de l’arbitrage français et international. Pour Le Sport au Féminin, les jeunes tricolores se sont livrées sur leur parcours et leurs prochaines échéances. Entretien.
Entre leur rôle de professeure d’éducation physique, et de conseillère en économie sociale et familiale, Mathilde Cournil et Loriane Lamour arpentent les parquets de Ligue Butagaz Énergie. Leur meilleur souvenir, leurs objectifs… Entretien avec les deux jeunes arbitres.
Comment est né votre duo d’arbitrage ?
Mathilde a commencé à jouer à Toulouse puis est arrivée à Brest quand on avait quatorze ans et on a commencé à jouer au handball ensemble jusqu’à monter en National 2. Dans le même temps, on a débuté l’arbitrage pour remplir les obligations du club. Finalement, nous nous sommes super bien entendues sur le terrain, et ça nous permettait d’avoir une autre activité, toujours en rapport avec le handball. Ça nous a aussi permis d’approfondir les règles, de progresser dans notre jeu en club. Ensuite on a enchainé les matchs.
Le duo des sœurs Bonaventura est au sommet de l’arbitrage. C’est un exemple pour vous ?
Elles sont vraiment inspirantes par leur parcours et par leurs compétences. Aujourd’hui, elles arbitrent dans tous les grands championnats, les meilleures rencontres. Elles sont vraiment au top de l’arbitrage français et international.
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Vous venez d’arbitrer vos trois premières rencontres de LBE, quel est le match qui vous a le plus marqué dans votre jeune carrière ?
Bercy, la finale de la Coupe de France. En mai 2019, on a arbitré une finale de Coupe de France dans l’AccorHotels Arena. C’était vraiment une fête du handball et c’est une récompense sur la fin d’une saison. Ça reste vraiment un super souvenir.

Dans ce genre de match, est ce qu’on arrive à vraiment savourer l’ambiance et à apprécier le jeu ?
Évidemment, on doit toujours être acteurs, mais dans les grades salles comme ça, on arrive quand même à ressentir de belles émotions. On préfère cette ambiance, par rapport à aujourd’hui où il n’y a pas de supporters. Ça fait un peu plat dans la salle, c’est vide.
…et avec le poids du public, est-ce que le facteur stress rentre en compte ?
Oui forcément, mais c’est du bon stress ! On ne fait pas trop attention aux supporters, on se concentre vraiment sur le match, on arbitre et on prend le match comme il est. On est tellement concentré qu’on ne fait pas attention à la pression environnante.
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Quels sont vos prochains objectifs ?
On veut profiter de chaque match qu’on a dans ce contexte particulier. Beaucoup de championnats sont à l’arrêt, nous on a la chance d’être là, donc on prend de l’expérience en LBE et on apprend. Après, on cherche à toujours progresser, enchainer les rencontres, et plus tard, arbitrer les garçons. Aujourd’hui on est déjà désigné pour deux rencontres de phases finales de LBE. On vise aussi à devenir jeunes arbitres EHF, pour pouvoir commencer par des rencontres internationales puis pour la suite on verra.
Photo à la Une : (@Philippe Riou)