L’équipe de France a disputé en septembre deux rencontres de qualification pour la prochaine Coupe du monde 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande. Les Bleues se sont donc déplacées en Grèce, puis en Slovénie. Malgré deux scénarios différents, les deux rencontres se sont soldées par des victoires françaises. Retour sur une belle semaine pour les Bleues, dans une bonne ambiance qui commence à être retrouvée.
Un ouf de soulagement. Voilà ce qu’ont du ressentir les supporters des Bleues à la fin du match contre la Slovénie à Ljubljana. Malmenées par une équipe slovène très entreprenante, les joueuses de Corinne Diacre ont finalement trouvé la faille à la 94e minute sur un penalty de Amel Majri (3-2 score final). Malgré un match difficile, la semaine des Bleues se termine donc avec deux victoires en autant de rencontres.
Très sincèrement, ce qu’elles sont allées chercher dans les arrêts de jeu, ça valide quelque chose. »
Cette rencontre a d’ailleurs mis en exergue le regain de mentalité des joueuses de l’équipe de France et ce, malgré un nombre de jeunes joueuses très important. « Ça valide aussi la bonne ambiance de la semaine. Très sincèrement, ce qu’elles sont allées chercher dans les arrêts de jeu, ça valide quelque chose. », a expliqué Corinne Diacre après la rencontre face à la Slovénie. Il faut dire que, même menées, les Françaises n’auront jamais lâché la rencontre. Après avoir concédé l’ouverture du score dès la 23e minute, c’est Marie-Antoinette Katoto qui a égalisé dès la 28e minute.
Une attaque talentueuse
Au retour des vestiaires, « MAK » double la mise sur un très bon centre de sa coéquipière parisienne, Sandie Baltimore. Amel Majri terminera le travail sur penalty. Pendant ce rassemblement, l’attaque française a particulièrement été au rendez-vous. Cela a d’autant été plus flagrant contre l’équipe de Grèce, lors du premier match.
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Largement favorites, les Bleues ont parfaitement tenu leur rang en s’imposant 10 buts à 0. C’est déjà la Lyonnaise Amel Majri qui lançait parfaitement les joueuses de Corinne Diacre. Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro, Viviane Asseyi ou Wendie Renard ont notamment marqué lors de cette rencontre. Le danger peut venir de partout du côté de l’équipe de France.
Une jeunesse qui prend le pouvoir
Ce talent, l’équipe de France le doit en grande partie grâce une jeunesse dorée qui, petit à petit, prend le pouvoir au sein du vestiaire, mais également du onze, des Bleues. Même si elle semble là depuis toujours, il ne faut pas oublier que Marie-Antoinette Katoto n’a que 22 ans. Grace Geyoro 24 ans. Pour la deuxième rencontre face à la Slovénie, Corinne Diacre avait d’ailleurs décidé de titulariser la jeune Elisa De Almeida.
Aujourd’hui, on avance ensemble dans la même direction. »
La Parisienne de 23 ans connaissait alors sa onzième sélection seulement. Sur le banc, la jeunesse est également plus que présente. On notera notamment la rentrée décisive de Sandie Baltimore contre la Slovénie. La Parisienne a délivré un caviar pour sa coéquipière en club, Marie-Antoinette Katoto. Contre la Grèce, Corinne Diacre a également décidé de donner du temps de jeu aux jeunes Léa Khelifi (22 ans), Melvine Malard (21 ans) et Kessya Bussy (20 ans). Avec une telle génération dorée, l’équipe de France a donc encore de très beaux jours devant elle.
Une ambiance de nouveau au beau fixe ?
« Avant, il y avait peut-être moi d’un côté, les joueuses de l’autre, aujourd’hui on avance ensemble dans la même direction ». C’est ce qu’a expliqué Corinne Diacre après la rencontre face à la Slovénie. Depuis qu’elle est en place, Corinne Diacre a été la cible de vives critiques de la part de nombre d’acteurs du monde du football. Au cœur de ces critiques, le caractère visiblement difficile de l’ancienne coach de Clermont.
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Nombreuses sont les joueuses de l’équipe de France a avoir souffert de la nomination de la native de Croix à la tête des Bleues. En première ligne, Amandine Henry. La joueuse de l’OL est devenue une indésirable aux yeux de Corinne Diacre. Ce nouveau statut de l’ancienne capitaine des Bleues a longtemps posé question et accentué la mauvaise ambiance au sein d’un vestiaire divisé.
Notre relation est très bonne, ça se passe bien. Il a des discussions quand il faut en avoir. »
Mais vraisemblablement, depuis quelques semaines, chacun a décidé de mettre de l’eau dans son vin. C’est en tout cas ce qu’a expliqué l’attaquante d’Everton, Valérie Gauvin : « Notre relation est très bonne, ça se passe bien. Il y a des discussions quand il faut en avoir », a-t-elle expliqué. Les choses se sont également arrangées entre Corinne Diacre et Wendie Renard. La Lyonnaise a notamment retrouvé son brassard de capitaine, pour son plus grand bonheur. Une bonne ambiance retrouvée, c’est également l’assurance de plus de résultats pour les Bleues. Une bonne nouvelle donc.
Le Kazakhstan, l’Estonie… puis le Pays de Galles
Pour les prochains matchs, qui se dérouleront en octobre puis en novembre, les Bleues affronteront l’Estonie, le Kazakhstan et le Pays de Galles. Si les deux premiers matchs ne devrait, normalement, poser aucun problème aux Bleues, le Pays de Galles pourrait venir jouer les trouble-fêtes dans cette qualification pour la Coupe du monde 2023. Il faut dire que depuis quelques temps, les Galloises surprennent.
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Avec six points, les joueuses de Jarmo Matikainen sont pour le moment co-leaders du groupe avec l’équipe de France. Elles restent d’ailleurs sur deux victoires de rang, contre l’Estonie (1-0) et le Kazakhstan (6-0). Même si le Pays de Galles n’est, pour le moment, pas réellement considéré comme une grande équipe nationale, l’effectif ne manque pas de leaders. Certaines Bleues se rappelleront sans doute de l’ancienne lyonnaise Jessica Fishlock, actuellement à Reading. Les Galloises pourront également compter sur des joueuses comme Josie Green ou Helen Lander. Une solide confrontation donc pour les Bleues.