Amandine Brossier s’est sérieusement rapprochée des minimas pour les Jeux Olympiques. Elle n’est plus qu’à quelques dixièmes du graal et confirme son excellente forme du moment. Sa qualification à Tokyo a des chances de se jouer à un rien. Bien qu’insatisfaite de sa prestation en 51’76, la Choletaise a de quoi être fière de son parcours, elle qui ne court à haut niveau que depuis peu de temps. Découvrez trois choses à savoir sur Amandine Brossier.
Engagée avec le 4x400m à Tokyo
Une chose est certaine, l’Angevine ira aux Jeux, à minima avec le 4×4 féminin. Malgré des championnats par équipes à oublier, voilà deux semaines, Amandine Brossier et ses dames de l’équipe de France ont leur carte à jouer à Tokyo. La fille de l’Ouest sera accompagnée de ses compatriotes Lacoste, Grebo et l’irremplaçable Gueï, qui a elle, plus que n’importe qui, frôlé les minimas à Marseille en 51’57. Les Bleues semblent dans leur meilleure disposition pour aller chercher une finale olympique dans le stade du Meiji-jingu Gaien. Un plaisir pour l’athlète de Sullivan Breton, son entraineur et compagnon, qui était pour le report des Jeux l’année dernière, par peur de courir dans un stade vide de supporters et plomber d’ambiance.
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Record personnel en 51’76
Au début de mois, celle qui exerce aussi une activité de neuropsychologue en plus de sa carrière, inscrivait un encourageant 55’99 au meeting de Montreuil. Mais elle ne s’est pas arrêtée là. Sur la piste de Marseille, le chrono descend encore. La charge de travail engagée dans les entrainements se perçoit dans les foulées d’Amandine Brossier. De quoi battre son record personnel en 51’76. Elle a fait le job, l’essentiel est là, le chrono baisse, mais pour la sportive du Maine et Loire, « l’objectif n’est pas encore atteint ». Malgré le fait qu’elle améliore d’une seconde son meilleur temps, le précédent avait été réalisé en 2019 en Italie, les minimas olympiques ne sont pas encore là. Il lui restera encore des meetings et les championnats de France à Angers pour espérer décrocher son ticket japonais. Le 51’35 demandé semble désormais accessible mais le temps presse, peut être que les supporters du stade Mikulak présent du 25 au 27 juin auront le plaisir de voir une des ambassadrice d’Adidas, réaliser le tant attendu grelots et s’envoler pour Tokyo !
Au haut niveau depuis 2019
Pour Amandine Brossier, l’athlétisme n’a pas été une évidence. Petite, elle s’est d’abord tournée vers le basket. Vive et rapide, elle prend plaisir jusqu’à ses 19 ans. A l’aube de la vingtaine, la Choletaise comprend que ce n’est pas en pratiquant le basket qu’elle atteindra le haut niveau. Elle prend alors sa première licence à Angers Sco Athlé. Avec pour majeur atout, la puissance. La sprinteuse se penche alors vers le sprint. Sur 100 et 200m elle impressionne. Elle est d’ailleurs titrée sur 200m aux Championnats de France en salle en 2018. Mais elle ne parvient pas à atteindre la case niveau international. Habituée à remettre perpétuellement en question ses convictions, elle rebondit sur le 400m, tout en continuant à courir des 200m pour le plaisir. Très vite, la travailleuse pousse les portes du haut niveau. L’année passée, elle engrange de l’expérience en participant aux Europe sur 4x100m, un vécu qui lui sera utile pour Tokyo. Sportive au parcours atypique, son abnégation est aujourd’hui sa principale force.
Photo à la Une : (@ThéoBarillerKrine)